© Stéphanie Mausset
Je ne connaissais de la Namibie que Francky Fredericks, ce fabuleux sprinter des années 90.
Je n'ai pas suivi de très près le parcours de l'équipe de Namibie lors de cette coupe du monde. Je savais quel avait été son parcours pour se qualifier, et c'est à peu près tout.
Quelques articles de rugbyhebdo m'ont donné envie d'en savoir plus, à la fois sur cette équipe, sur le rugby dans ce pays et sur ce pays.
Un documentaire, diffusé début octobre sur LCP Public Sénat [1ère fois de ma vie que je regarde cette chaîne!] et tourné avant cette coupe du monde m'a offert un début d'éclairage.
Un pays qui n'est indépendant que depuis 1990, après avoir été une colonnie allemande, puis un pays annexé à l'Afrique du Sud.
Un pays composé de 11 ethnies différentes [dont les herero! Ce documentaire permet de mieux cerner les difficultés que rencontre la Namibie face à cette diversité ethnique qui ne se retrouve pas dans la composition de l'équipe nationale de rugby...]
Une équipe, un staff qui bidouillent avec les moyens du bord...[des images de leur parcours pour se qualifier à cette coupe du monde 2007, en particulier des matchs aller-retour contre l'équipe du Maroc avec boîte à giffles de sortie...et glaçons dans des pochons plastique de superette pour soigner les coups à la mi-temps dans le vestiaire...].
Des joueurs qui mènent des vies difficilement compatibles avec l'entraînement de haut-niveau. Et on découvre, à la fin du documentaire, que l'entraîneur, qui a amené avec toute son énergie, l'équipe à sa qualification a été licencié, et n'a pas été du voyage en France...
Une politique de développement qui passe par la pratique scolaire, le rugby étant peut-être bien le seul sport capable de fédérer les différentes communautés.
[ un peu plus de précisions quelque part par là ]
De grosses difficultés à la tête de la Fédération, dont la presse s'est fait l'écho.
Et puis, des fois qu'ils n'aient pas eu assez de difficultés comme ça, on leur en a remis une couche en les faisant jouer leur dernier match de coupe du monde contre la Géorgie, seulement 4 jours après celui contre l'Argentine...[voilà bien un truc que j'ai pas compris!...les équipes avec de gros moyens de préparation ont eu plus de temps de récup que les "petites" équipes...].
Avec des joueurs qui gardent la foi, qui jouent avec leur coeur, par pur amour du rugby.
Cette "Welwitschias road", un peu pleine d'embûches, me touche...